Mémoires Urbaines du Nord

vendredi 10 septembre 2021

🏙🏞 Le quartier du Héron : un projet qui s'envole...

🏙🏞 Dans le numéro 12 de Ville Nouvelle Actualité été 1975, on pouvait trouver un article sur l'élaboration de la colline des Marchenelles (ancien fort et décharge publique), au sud de la colline, une voie (l'actuelle Avenue de Courtrai) qui partait du Quartier de La Cousinerie vers la commune de Forest/Marque. Elle pré-figurait une route départementale qui séparerait en deux, le quartier du Héron.
Ce projet de longue date prévu par les aménageurs devait voir le jour dans les dernières tranches de travaux de la ville nouvelle. Entre temps, Il y eut l'ouverture du bois d'Annappes (Forêt du parc du Héron), le creusement et le remplissage des lacs (1970 - 1977).
Très peu de temps fût nécessaire pour que les habitants s'attachèrent à ce milieu naturel fabriqué de toutes pièces, ( promenades, observations, sorties du week-end), si bien que le sujet des nouveaux quartiers (Héron et Marais) devint plus sensible.
Les associations "Nature" souhaitant une pérennisation du site avec des aménagements pour le mettre en valeur, les habitants souhaitant garder le Lac "en l'état" et sans béton. L’ÉPALE veut au contraire s'en tenir au projet initial et finaliser les chantiers.
En 1978 Durant la rédaction des chartes de la Cousinerie, on évoque le souhait de ne pas construire en bordure du Lac du Héron, préserver ce milieu naturel pour les habitants du quartier et peut-être aussi des habitants du quartier de Brigode d'où le rejet du 1er projet de l'EPALE **
On proposera par la suite un projet d'occupation partielle, plus modérée mais
Les associations avec l'appui de la municipalité auront finalement gain de cause, le maire G.Caudron étant déjà dans l'optique de limiter la progression de la ville Nouvelle.
La décision ne pas construire sur le secteur du lac sera entérinée par la CUDL en 1981 ***, Ce sera un manque à gagner considérable pour l'EPALE pour qui les terrains étaient déjà acquis par expropriation (et restent encore aujourd'hui la propriété de la MEL et de la municipalité).(sic) ce qui annoncera sa dissolution prématurée. Si la ville s'arrête, l'EPALE n'a plus de raison d'être.
L'avenue de Courtrai ne conduira donc jamais à Forest/s Marque, excepté à vélo ou à pieds par les chemins de randonnées du Lac.🏙🏞

Source :
* infos municipales 06 juin_1978
** infos municipales 09 mars 79
*** infos municipales n°22_oct_81
Plan / Esquisse EPALE JL Simon
Photo : googleMap
Article Connexes:

https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2019/06/la-colline-des-marchenelles-historique.html

https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2019/12/1978-lannee-charniere-et-le-refus-des.html

https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2020/02/le-heron-et-le-maraisdes-quartiers-qui.html

Avenue de Courtrai, et son prolongement en chemins de randonnées vers le Lac

Avenue de Courtrai partant vers Forest/s Marque

Plan Colline des Marchenelles 1975

1973 Projet initial d'occupation des abords du lac, on a reproduit le schéma du lac du Château, en espaçant les zones naturelles de l'habitat sur les rives nord du Lac, L'avenue de Courtrai part du quartier Ouest de la Cousinerie et traverse le quartier du Héron vers Forest/Marque.

Esquisse de la rive Nord du Lac avec des logements intermédiaires, en face des logements individuels voisins du domaine de Brigode, une vue ign récente montre que tout a été préservé conformément aux décisions prises il y a 40 ans.

dimanche 5 septembre 2021

🏬 Le Péricentre un immeuble historique ?

🏬 Pour répondre à la question, on peut qualifier ce bâtiment d'historique, dans le sens où il a fait partie des premiers chantiers qui se sont succédés sur le quartier Hôtel de Ville,
Son architecture singulière, son imposante surface pour l'époque (6000m²) en fait une représentation remarquable de la volonté des aménageurs de rapprocher (encore et toujours) l'habitat et les entreprises.
Ce bâtiment en forme de croix ( vu du ciel) fait partie avec le village d'entreprise du Triolo des ouvrages destinés à attirer les entrepreneurs des petites et moyennes entreprises. Situé au cœur de la "Chaussée Haute" de l'Hôtel de Ville, il est entouré de l'école Verhaeren, du centre de la petite enfance Les résidences rue des Victoires / rue des Vétérans.
en 1976, Le chantier est annoncé avec de multiples appels d'offres via les plaquettes rédigées par les aménageurs afin que le plus grand nombre de locaux soient occupés dès le 1er trimestre 1977.
C'est le groupe AGAPE qui occupera le plus la surface disponible, faut-il le rappeler cette structure regroupe des enseignes connues comme Flunch, Pizza Paï, Mario Mousse, ~~Amarine~~, Salad&Co, Il Ristorante, 3 Brasseurs ,SoGood. Depuis son déménagement à Lezenne, le Péricentre est inoccupé, c'est pourquoi ce bâtiment va faire l'objet d'une réhabilitation , un projet de 182 logements à vocation sociale, du T1 au T2 bis, pour des étudiants, des apprentis, des jeunes sans emploi ,à l'image de l'immeuble d'Orange rue Tremière ( Ancien P.T.T./France Télécom) qui hébergera des étudiants.
L'isolation extérieure et la colorimétrie du bâtiment seront en harmonie avec le projet "Grand Angle" Le démarrage du chantier devrait démarrer ce mois de Septembre. Au-delà de la réhabilitation, nul doute qu'il restera de nombreuses parties "historiques" du bâtiment d'origine.
A nouveau , la Ville réhabilite ses bâtiments historiques ceux-là même qui ont contribué à l'âge d'or de son dynamisme économique.
Si les murs pouvaient parler ....🖋