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📣 Le site recherche des témoignages sur l'histoire des quartiers de la ville. Ses aménagements durant les premières années (1970 - 1980)Evénements, documents, photos, et anecdotes sont les bienvenues pour créer de nouveaux sujets...
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samedi 29 août 2020

L'histoire des quartiers, ses vestiges.

Lors de la création des quartiers de la ville nouvelle, Hormis les communes d'origines : Flers Ascq et Annappes qui ont donné leurs noms à des quartiers, les aménageurs, urbanistes de l'EPALE n'ont pas cherché très loin l'appellation à donner à ceux qui allaient naître.
La plupart des quartiers naissants sont issus de lieux anciens situés à proximité des communes fondatrices, il a fallu simplement replonger dans l'histoire à partir des cartographies anciennes et reprendre naturellement les noms d'origines.
Ainsi en se basant sur les cartes de l'état Major de 1820-1866 *,  le Sart, Babylone, le Recueil, la Cousinerie, les Marchenelles, Brigode, les Près sont d'anciennes localités, bourg, hameaux, ou villages.
A l'exception du Marais qui ne sera jamais un quartier  (par la volonté des élus et habitants) et deviendra une zone naturelle bordant le futur lac du Héron.
Le Triolo quant à lui était un domaine couvert de Champs sur lequel la cité Scientifique occupera la partie sud. l'hôtel de Ville et la Haute Borne sont quant à eux des quartiers sans réel historique:
Ils représentent des zones séparant la future ville nouvelle avec les communes limitrophes de Sainghin, Lezennes, d'Hellemmes, Mons-en-Baroeul.
 Au XIXème, Le Centre du hameau de la  Cousinerie était situé sur l'actuel croisement de la rue de la Cimaise et de la Coutume,  le sud étant entièrement couvert de Champs parsemés d'exploitations agricoles. De nos jours d'anciennes Fermes ou maisons ont résisté au temps, réhabilitées en habitations ou commerces. On les retrouve encore bordant l'actuel Bld du Breucq.
🔎 D'autres traces du passé sont visibles au Parc Du Héron autrefois appelé le Bois d'Annappes, qui abrite un des sites à valeur historique sur le lac Quinquempois, Sur la presqu'île du lac on pouvait trouver (avant l'aménagement du Parc Urbain) les vestiges d'une motte Féodale ou fortification datant du XIIIe **, quelques traces des fondations sont visibles pendant le chantier du Parc en 1976 et les fouilles Archéologiques (1972 à 1983) (cf Art Maville ***)

1976 1982 après les fouilles 2000
Motte Quinquempoix 1976 Motte Quinquempoix 1982
Ci-dessus, la place fortifiée plus connue pour sa "presqu'île", De l'autre côté du lac, la vue donne sur l"amphithéâtre" naturel, en haut de l'image les stationnements du Parc du Héron

Autre exemple plus marquant pour les habitants car sujet à controverse sur la nature des sols enfouis *****: Le Fort des "Marchenels" à la Cousinerie devenu successivement une carrière dans les années 60, une décharge à ciel ouvert exploitée par la T.R.U dans les années 70 pour être au final enterrée sous des tonnes de terres provenant du creusement du Lac du Héron pour devenir la Colline des Marchenelles.
Des forts similaires existent, certains ont été rénové comme le Fort Mac Donald à Mons-en-Baroeul, celui de Babylone a persisté jusque dans les années 60 avant d'être démoli.

Le Fort en 1947 Fort Mac Donald 1947
Le fort des Marchenels 1947

Les sites sont nombreux à avoir une histoire, le Golf de Brigode construit sur les terres du Château du baron du même nom, l'ensemble scolaire Saint Adrien à Annappes, sur le site de la maison d'études des frères des écoles Chrétiennes ****, le plus connu est le château de Flers réhabilité entre 74 et 79, puis aménagé dans les années 80, il devint par la suite l'office du Tourisme que nous connaissons. pavillon_chasse_lac_heron_1970
Aux abords du Lac du Héron, Le pavillon de Chasse datant du XVII siècle sauvé de justesse lors de la construction de la ville nouvelle a été rénové par les Compagnons du Devoir puis réhabilité en Relais Nature.


* Carte Etat Major 1820 - 1866
**  https://fr.wikipedia.org/wiki/Motte_Quiquempois
*** https://villeneuve-d-ascq.maville.com/actu/actudet_-La-motte-de-Quiquempois-ancienne-maison-forte_loc-1469946_actu.Htm
**** https://fr.wikipedia.org/wiki/Lyc%C3%A9e_Saint-Adrien#XIXe_si%C3%A8cle
***** https://villeneuve-d-ascq.maville.com/actu/actudet_-Y-a-t-il-des-d&233;tritus-toxiques-sous-la-colline&160;-_loc-1910719_actu.Htm
****** https://www.memoire-et-fortifications.fr/fortifications/place-forte-de-lille/le-fort-de-mons-en-baroeul-grande-guerre-lille/
IGN  : IGNF_PVA_1-0__1976-04-20__C1020-0291_CDP7311_6482
IGNF_PVA_1-0__1982-04__C2504-0061_1982_CDP6204_0094
Photos Archives AMVA


dimanche 5 juillet 2020

🏗 Les chantiers du côté de Flers - 1977

24-10-1977 - Le quartier du Château Ouest - P.Bruyelle*
🏗 Fin 1977,  le quartier du Château est en pleine expansion, le contexte est délicat, les chantiers se succèdent depuis 7 ans et l'EPALE souhaite poursuivre son projet de relier les 3 villages historiques par la construction de nouveaux quartiers tout en gardant de nombreux espaces verts. En raison de prévisions pessimistes sur l'occupation des quartiers de la Ville Nouvelle.Une pause des travaux est demandée par la CUDL * (Mars 1976 à Mars 1977 )
Après les élections municipales, le Maire Gérard Caudron affirme sa volonté de terminer la Ville dans "les meilleures conditions" et donner à l'EPALE un rôle moins important sur les programmes et les rythmes d'urbanisation ** , les élus locaux et les habitants ayant un rôle légitime dans la construction de leur ville. 
Chantier les "maisons Hollandaises" de JP Watel  - 1977  - P.BruyelleLes chantiers vont pouvoir reprendre et combler le retard sur la mise à disposition des habitations.  Focus sur Le quartier Ouest du Château, qui longe le Boulevard du Breucq mis en service en 74.
🔍 Décomposition du paysage : Octobre 1977, 7 habitations de type et de style différents cohabitent sur une surface de quelques kilomètres carrés.
lotissements allée des Chercheurs"Les résidences des Pyramides du Lacs" sont terminées depuis 1976,  les habitations individuelles du "Hameau du Château 1" Allée Chanteclerc et Allée Chardin également (1978) on commence à peine les "maisons Hollandaises" de JP Watel qui longeront le lac des Espagnols , seules les fondations et les traçages des allées sont présentes. Le chemin du Lac Saint jean qui passe sous la voie rapide permet aux curieux de voir le chantier.
De l'autre côté de l'Avenue Champollion un autre chantier important longe cette voie, les lotissements de l'allée des Chercheurs, comportent un grand nombre de logements de type intermédiaire. de L'autre côté de ce lotissement, on retrouve les maisons "historiques de Flers" Rue Jules Guesdes..
En arrière plan à droite, on distingue le lycée professionnel Dinah Derycke construit en 1973,  plus à droite de l'image, la maison régionale des sports construite en 1974, toujours présente de nos jours avec les mêmes fonctions.
Les Charmettes - Parcelle Alvarado - Concessionnaire VolkwagenEn haut, à gauche de l'image, le lotissement des Charmettes composés de Maisons superposées, ou de plain pied, ce chantier est terminé, reste les terrains à aménager. 
Plus bas, une parcelle en friche : les futures résidences Alvarado. La 2nd parcelle à droite  sera occupée 3 ans plus tard par le concessionnaire Volkwagen-audi (Juillet 1980) ***
 🔍 A côté des Maisons Hollandaises qui bordent (un peu trop ?) le Boulevard du Breucq, 42 logements superposés faisant partie du "hameau du Château n°2" ont été terminés en 1978. L'étude initiale a intégré des murs renforcés et du double vitrage, pour éviter les probables nuisances sonores, un minimum d'ouverture côté route, et davantage côté opposé pour les pièces de vie. ****
1977 JP.Watel 1981- 1982 vue Aérienne
🔍 1978, prise de vue de l'architecte J-P Watel, près de la rive du Lac des Espagnols où certains arbres ont été épargnés, et sur la butte où des plantations ont été faites pour créer un rempart naturel entre la voie rapide et les habitations. On, remarque que les fenêtres donnant sur la route sont petites et peu nombreuses comme évoqué dans l'étude de l'architecte.
🔍 1981-1982, la vue aérienne permet de voir l'organisation des logements "superposés.  21 de plain-pieds, et le reste en Duplex.
On constate que la végétation s'est développée sur la butte qui sépare les habitations de la voie rapide, mais le mur anti-bruit n'est pas encore présent. Ce qui malgré la conception des maisons occasionnera des nuisances sonores lors des pics de trafic du boulevard.
ville_nouv_23 _78_hameau_chateau_2
(intégrer img 5921 -5922 alb 79 P.Bruyelle)
1979, prise de vue du lotissement côté garage, on distingue le trafic du périphérique et l'absence de murs anti-bruit et de végétation.Les nuisances s'atténueront qu'au milieu des années 80.


*   Villeneuve D'Ascq Ville nouvelle - un exemple d'urbanisme concerté.
**  Villeneuve D'Ascq Ville nouvelle - un exemple d'urbanisme concerté.
*** Ville nouvelle Actualité n°27 1980
****  Ville nouvelle Actualité n°23 1978
Photo : aérienne couleurs : P.Bruyelle. 
JP Watel : http://bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr
IGN : Remonter le temps.fr

dimanche 14 juin 2020

🤹 Illusions et nostalgie des animations de la ville.

🤹 Où sont passées nos animations et fêtes de quartiers d’antan ? Les événements rassembleurs que certains d'entre nous ont connu dans les années 80 puis en déclin à la fin des années 90.
Où est passé cet esprit de fête et cette volonté de partager l'événement entre habitants du  quartier ?
L'époque est révolue certes, et l'esprit que j'évoque s'est éteint il y a plus de 20 ans..
Certains s'en souviennent :  les fêtes et les repas de quartiers avaient une ambiance particulière, une organisation simple, des gens motivés. l'important était le rassemblement, l'appartenance à un même quartier.
Parfois nous étions très nombreux mais tout se passait sans craintes de débordements.
Peut être cet esprit est-t-il victime de l'érosion du temps comme la ville, qui fête ses 50 ans? Le progrès nous aura peut être éloigné les uns des autres, ce besoin de communiquer est toujours présent mais on le pratique davantage à distance.
Cet esprit a pris corps d'une philosophie post 68  qui a accompagné la construction de la ville et dont les anciens se rappellent encore ( avec nostalgie ?)
Ces événements majeurs qui sont toujours présents (même si certains ont disparu complétement (les 24h Cyclistes) puis réapparu comme le feu de la St Jean) sont organisés de manière (trop ?) Efficaces certains diront et ne laissent plus de place à l'improvisation
Ouverture LCR Cocteau - infos municpales n°13_dec 79La population a changé, les pionniers sont restés pour la plupart mais leurs enfants ont quittés la ville, pour des raisons financières.  l'immobilier étant devenu inaccessible.
 Infos Programme LCR Chaumière - infos municipales n°23 dec_81 Les nouveaux arrivants n'ont pas cet "esprit historique"  , toutefois des manifestations comme la fête des voisins tentent de combler ce vide culturel et des liens se tissent peu à peu plus facilement.
L'esprit "pionnier" des habitants s'est effacé lors de ces manifestations, on y vient pour voir, écouter, apprécier le moment mais le partage, la communication n'y sont plus à mon goût et les récents évènements d'actualité n'ont rien arrangé.
Mais comment retrouver l'esprit d'une fête de quartier comme à ses débuts ?  dans un  environnement devenu plus moderne ou tout va de plus en plus vite et dans une époque où l'individualisme prime sur le collectif. Le tissu social étant  de plus en plus fragile.
Même si la municipalité poursuit ces événements, Cet esprit n'a pas survécu aux changements et à la croissance de la ville. Restent les souvenirs de chacun à partager et peut être de nouvelles idées inspirées du passé reviendront dans les quartiers.

Si j'évoque à 2 reprises les Feux de la St Jean, c'est que leurs "arrêts" puis leurs reprises (en 2010) marquent une rupture avec l'esprit des débuts...
Extrait :
l’arrêt des « feux » a signé, pour tous, la fin d’une époque, la fin d’une histoire. Les feux de la Saint-Jean étaient des moments forts dont le souvenir rappelle encore l’âge d’or du quartier et de la ville nouvelle, celui où, pense-t-on, le collectif primait sur l’individuel. Où les fêtes des lotissements étaient fréquentées par les habitants des lotissements voisins. Ce qu’il en reste ? Peut-être des invitations entre voisins, lorsqu’on sympathise.
Lefebvre, Bénédicte. Utopies et mythologies urbaines à Villeneuve d'Ascq (Le regard sociologique)  . Presses Universitaires du Septentrion.

Qui se souvient de ces manifestations  que l'on retrouvaient dans plusieurs quartiers ( principalement Château et Cousinerie), les repas et apéritifs de rue ou entre allées et qui ne dépassaient pas le lotissement, les soirées associatives organisées dans les L.C.R.  , Plus ciblée "jeunes" Le bal de l'espace Concorde qui dura aussi quelques années. Certains diront que les choses sont ainsi, le temps passe, certains évènements restent mais les esprits changent ...il faut parfois vivre avec son temps. 🤔
Avec des structures d'accueil qu'on ne retrouvent pas dans toutes les communes ,Villeneuve d'Ascq a su garder cet esprit et les moyens de nous permettre de réaliser nos projets associatifs. 
Pour terminer sur une note plus légère, je n'oublie pas toutes les animations mises en place un peu partout dans la ville par la mairie (hors associations et initiatives privées) , pour n'en citer que quelques unes :
- Les cinés de Plein Air dans les quartiers
- le ciné "Eau" à la piscine du Triolo, 
- les marchés de Noël, 
- les animations dans les médiathèques, 
- les concerts au Grand Stade.
- Les spectacles de La Rose des Vents, de la Ferme d'en Haut...
- les journées du Patrimoine
- les manifestations sportives dans les multiples salles.
Et tant d'autres liées aux associations, la ville est riche en activités plus qu'ailleurs. et c'est en grande partie dû au nombre "d'asso"(plus de 2000 ! 😮)









source :
Ouverture LCR Cocteau - infos municipales n°13_déc 79
Infos Programme LCR Chaumière - infos municipales n°23 dec_81 
Utopies et mythologies urbaines à Villeneuve d'Ascq - Lefebvre, Bénédicte

dimanche 24 mai 2020

🏗 Les Marchenelles

8PH76_villeneuve_d'ascq_1995_Les Marchenelles
🏗 1976-1977, le chantier du quartier des Marchenelles, déjà évoqué dans l'article sur
l'édification de sa Colline Artificielle faite à partir des terres de creusement du Lac du Héron a démarré en 1975.
Bien que faisant partie de la Cousinerie, il est séparé par la rue du 8 Mai 45, et est considéré comme "un quartier dans le quartier".
C'est la SARHO (Société anonyme roubaisienne d'habitations ouvrières) qui est chargée de la construction de 230 habitations (100 individuelles et 130 intermédiaires)architectes P.Eldin & J.C Louis.
Ci-dessous en 76 et 77 la partie supérieure du quartier, on voit la progression "Nord-Sud" très méthodique des constructeurs 🤨 ! En 77 les maisons avec terrains "engazonnés" sont déjà occupées, alors que d'autres logements sont encore en finition, ce qui montre la forte demande en logement sur ce secteur.
20 Avril 197624/10/1977 Les Marchenelles
IGN Avril 76
20 Avril 1976 24/10/1977 Les Marchenelles
Ci-dessous évolution entre 76 et 77 de la voirie et habitations collectives, on remarque l'avancée des travaux sur les habitations individuelles,l'apparition du terrain de Foot, le quartier prendra bientôt sa forme définitive.
IGN Avril 76


24/10/1977 Les Marchenelles - P.Bruyelles

Ce chantier est parallèle à celui du quartier Sud de la Cousinerie qui débute ainsi qu'un autre chantier complémentaire (allée de la Courbe et Coquelicots) qui a démarré la même année.
1977 est une année d'activité intense pour la Cousinerie, les "Cousins" du quartier nord sont "encerclés" par les chantiers mais cette situation marquera la fin de l'isolement des habitants avec le reste de la ville.(cf. capt. ign 76)

📢 On en parle  : 
Dans les infos municipales de  Septembre 1977, on évoque la construction de 2 terrains d'entraînement l'un sur gazon, rue de la Cimaise et l'autre rue de la Contrescarpe ainsi qu'une halle des sports dans son voisinage.


Ville nouvelle Lille-Est Vue du Ciel
Vue d'ensemble du chantier en 1976
De gauche à droite les logements rue de la Contrescarpe, l'école Calmette en construction,
- à droite au premier plan, les logements allée de Cocagne, les immeubles allée des Colombiers.
- plus haut le stade d'entraînement, les logements en construction Allée du Coq, de la Couronne, Allée Colette. seuls manquent : les logements Allée de la Comédie, Corbeille, Courteline.
👓 Anecdotes du quartier :
- En 1980 : Turn-over important des locataires de logements qui sont en tout électriques, visiblement ceux-ci consomment beaucoup d'énergie et font exploser les factures E.D.F, d'où le départ des locataires ** le promoteur ne répond pas à aux demandes d'améliorations, des locataires menacent de faire la grève des loyers**
- En 1981,les locataires des Marchenelles demandent des travaux d'isolation et d'étanchéité...*** 


Source :
photos aériennes couleurs: Jean-Luc Bruyelle
amva :
** infos municipales n°18 décembre 80
*** infos municipales n°23 déc 81
IGN  
IGNF_PVA_1-0__1976-04-20__C1020-0291_CDP7311_6410
MEL :
8PH76_villeneuve_d'ascq 1995_Les Marchenelles

Ville nouvelle Lille-Est Vue du Ciel

dimanche 29 mars 2020

🏙 La construction du quartier des Près

🏙  Le Quartier des Près est le dernier quartier de la ville nouvelle , il fait partie du dernier plan  (1978-1983) de construction décidé par la municipalité en accord avec les habitants.
Ce quartier fera la liaison avec le nord de la ville.
En avril 1980, Gérard CAUDRON annonce à la presse que la Commune entend s'en tenir à la finition des quartiers engagés, sans lancement de quartiers nouveaux. "Les prés" fera partie du plan de finition. 
Début 1978, l'engagement du chantier quartier des Prés est lancé, en 80, on évoque le futur parc d'activités des Près dont la partie en préparation longera le boulevard de L'ouest pendant cette période des archéologues ont profité des chantiers pour effectuer des fouilles et découvrir un site gaulois **.
La voirie du quartier est opérationnelle mais le nombre de bâtiments ne suit pas... on distingue 2 bâtiments d'entreprise construits en haut à gauche de la vue IGN de 81 et seulement 2 autres en 1982 (IGN 82), pourtant il y aura bien inauguration de l'ensemble en fin d'année.

Fin 1981 le chantier de 400 logements (dont le projet qui en prévoyait  1200 rectifié par les réunion de la charte d'aménagement)est entamé en face de l'imposante caserne de Gendarmerie Sénépart (en bleu)  la rue de la Prévoté et la rue de la parade en parallèle sont visibles sur la vue IGN 1981, en haut de l'image l'école Primaire et maternelle Jacques Prévert ouverte en 1979 est isolée mais accueillent les enfants de la gendarmerie. 
7 mois après, Avril 1982 Les habitations n'en sont qu'au stade des charpentes au début de la rue , et le reste en fondation... 

Quartier Les Prés IGN 6-9-1981
Quartier Les Prés IGN Avril 1982

1983, le quartier donne une vision inachevée (172 logements), l'ensemble du chantier sera réellement terminé en 1988 pour atteindre environ 1700 habitations.ci-dessous évolution du quartier entre 1983 et 1986, on note l'extension du parc d'activité, ainsi que le quartier résidentiel qui prendra son aspect définitif en 1988...Entre temps une 2nd école (Picasso) ouvrira en 84.

Quartier Les Prés IGN 21-7-1983
Quartier Les Prés IGN 06-08-1986


𝐐𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐟𝐨𝐬 𝐞𝐧 𝐛𝐫𝐞𝐟 ...
- 1981 Un arrêté est pris pour interdire la chasse à proximité du chantier des Prés ***
- exposition du futur quartier des près du 9 au 21 Avril à l'école Prévert.
Un concours d'idée est organiser  pour trouver les noms de rues.****
- 1983 la Ville prend en charge la construction de la maison de quartier des Prés Pierre Mendes France *****
- 1984 le restaurant scolaire ouvrira ses portes à la rentrée 84


Source :
** ville nouvelle Epale n°27 1980 - archive amva
*** inf_mun_n°19_fev_81_info_quartier
**** inf_mun_n°20_avr_81_infos_quartiers
*****  inf_mun_n°32_oct_83
IGN 
IGNF_PVA_1-0__1981-09-06__C2504-0021_1981_FR3380_0185
IGNF_PVA_1-0__1982-04__C2504-0061_1982_CDP6204_0321
IGNF_PVA_1-0__1983-07-21__C2202-0521_1983_IFN59-62_0569
IGNF_PVA_1-0__1986-08-06__C2403-0051_1986_FR3959_0037

vendredi 28 février 2020

🏙 Le Héron et le Marais...des quartiers qui ne seront jamais...

projet urbanisation quartier du Héron - Epale🏙 Suite au conseil municipal de Juin 1980,  des décisions ont été prises quant à l'achèvement des quartiers en cours de construction. Parmi eux  les quartiers potentiels du "Héron" et du "Marais" ont été déclarés non urbanisables.

👓 il faut savoir que le projet d'urbanisation du lac du héron était ambitieux, moderne sous la forme d'un modèle de quartier "les pieds dans l'eau" avec une capacité de 3000 logements donnant sur les lacs parsemés de quais,  une "marina" du Nord 🙂. (cf capture étude Epale du quartier du héron ***).
inf_mun_n°17_oct_80Entre temps avec les finitions des lacs, les habitants ont changé d'avis, et souhaitent garder le lac en y développant un espace naturel et non des logements.
On décide alors que les terrains seront inconstructibles (alors qu'ils le sont !). c'est dans ce contexte que Gérard Caudron, posera la question  faut-t-il continuer la ville nouvelle ?
Faut-il garder une ville à dimension humaine ?
Une décision populaire est prise le 25 Juin 1980 pour arrêter la ville, la décision est nette : les derniers chantiers seront terminés courant 1983 suivant le plan de finition. **
Une zone Naturelle va donc être créer avec tous les aménagements nécessaires pour favoriser sa fréquentation et la cohabitation avec la faune qui s'y développera..
Ainsi le lac du Héron, la colline des Marchenelles et le Marais vont bénéficier de plantations d'arbres, d'aménagements des berges du lacs, de sentiers piétons et de pistes pour cyclistes et cavaliers.
le 30 Juin 81, la zone du Héron est classée "non constructible", et les 55ha en zone naturelle de protection de l'agriculture autorisant des structures agricoles ou de loisirs.*-*
Extrait information municipales n°17 octobre 80La ferme Bonvarlet qui devait être rasée ne le sera pas **** et La ferme Delannoy (la "ferme Verte" ou Ferme du Héron actuelle ) sera rachetée par la municipalité pour créer une "base nature" pour accueillir les animateurs et enfants des centres de Loisirs de la ville.
en 1982, 100 000Fr seront alloués pour sa remise en état, l'été les jeunes occupent les lieux pour y travailler et camper dans la prairie voisine *****

Depuis, ce secteur de 110 hectares d'espaces verts et d'eau situé en plein agglomération  abrite de nombreuses espèces végétales et animales (cf Art La Chaine des Lacs)
Dans le contexte actuel d'urbanisation à outrance, La préservation de ce site naturel fut en définitive une bonne décision mais si elle fût difficile pour le Maire Gérard Caudron :

"Décider de ne pas construire au Héron cela signifiait abandonner une perspective financière d’au minimum 40 millions de francs (soit plus de 6 millions d’euros) rien qu’au niveau du foncier.
En conséquence, dire non à un promoteur immobilier, c’était infiniment plus difficile que de dire oui… et on se faisait davantage d’ennemis en défendant la nature qu’en la sacrifiant."******


 ** LE livre Blanc de La ville nouvelle de Lille-Est
*** à la conquête de Lille-Est - Dominique Regueme
*-* infos municipales n°22 Oct 1981
**** https://villeneuve-d-ascq.maville.com/actu/actudet_-L-etrange-histoire-de-la-ferme-Bonvarlet_loc-1030103_actu.Htm

***** information municipales 25 avr 82 amva
****** http://www.gcaudron.com/?page_id=5769

samedi 21 décembre 2019

🕰 Des lieux qui traversent le temps (2)

IGN Chantier des Maisons Allée du Terminus - 6 - 09 - 1981Les sculptures Béton Céramique Allée du Terminus.
Cette oeuvre symbolisant la famille ou peut être simplement le rassemblement se situe dans un des nombreux îlots du Triolo,  Celui-ci s'assimile à un hameau de par l'agencement de ces maisons  IGN Maisons Allée du Terminus Triolo - 01-04 -1982construites autour d'une placette.  A l'entrée de ces habitations on peut voir ces sculptures sur un socle de briques située au début de l'allée centrale (du Terminus).
Le socle des sculptures a été construit en même temps que les 33 maisons aux façades colorées constituées de panneaux en bois préfabriquées (1981 - Architecte J.P Watel).
Ci-contre les vues de 1981 * durant le chantier, on note un ensemble mixte de logements mitoyens ou non rassemblés autour de la place : les résidences "Borne de l'espoir".

S
ur la capture IGN du 1-04-1982  : on constate que les sculptures ne sont pas encore présentes sur le socle en jaune ***, et les jardins restent à aménager.
 

Ci-dessous les images du quartiers entre 1981 et 1982.**
Abimées par le temps et les intempéries, ces œuvres ont fait l'objet d'une rénovation de même que l'ensemble des maisons en Mars 2011 (**** VdN)
Chantier du socle des sculptures et des maisons 1981 socle sans les sculptures - 1981
chantier Allée du Terminus - Triolo 1981 les sculptures - 1982

source :
IGN :*  IGNF_PVA_1-0__1981-09-06__C2504-0021_1981_FR3380_0098
*** IGN F_PVA_1-0__1982-04__C2504-0061_1982_CDP6204_0087
**bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr  - Cardot V - Joly P  - JP.Watel prise de vue 1980-1982
**** villeneuve-d-ascq.maville.com/actu/actudet_-Au-coeur-de-Triolo-un-quartier-peu-connu-et-au-design-etonnant-en-pleine-renovation_loc-1712007_actu.Htm


samedi 14 décembre 2019

🚍 Le réseau Urbain de la Ville Nouvelle.


Organisation Réseau Urbain 1976L'organisation des transports de la ville nouvelle s'est planifiée à partir d'une étude dès 1972 et des plans de la ville fournis par l'EPALE.
Après les premiers chantiers en 1976, et suite aux études faites, un plan du réseau ** qui prend en compte les liaisons existantes  apporte des lignes supplémentaires pour les quartiers de la ville nouvelle. 

Certaines lignes comme la N°2 desservent déjà la faculté de LILLE 3 depuis 1974,  de même pour les quartiers du Triolo et Cousinerie en 1976 avec l'extension de la  ligne existante (n°6) 

le but étant d'assurer des liaisons entre les nouveaux  quartiers et le centre-ville mais aussi des communes limitrophes. De donner l'accès au transport en commun avec une distance raisonnable pour permettre aux usagers de l'atteindre à pied.
 Le réseau d'Autobus prendra également en compte le Métro, la décision de sa construction en 1975 va remanier le réseau de sorte à le rendre complémentaire au Métro.

La ligne 1 qui dessert Mons-en Baroeul va se diviser en 2, la ligne 1-A desservira le quartier des Prés, l'est de la Cousinerie avec un terminus  au parc Urbain. la Ligne 1-B desservira  Flers-bourg, le chateau, le stadium nord, le pont de bois et terminus à Hotel de ville.
les lignes 2A et 2B feront la liaison entre les quartiers de Villeneuve d'Ascq et Hellemmes.
la ligne 5 desservira les quartiers de flers bourg , le nord du chateau, le parc Urbain et le stadium.
la ligne 6A dessert la Haute Borne et le Campus Lille 1, la ligne 6B desservira l'Hôtel de ville, Triolo Nord, Annappes Sud et Ascq.
la ligne 31 reliera les quartiers Flers-Breucq, les Près, Babylone, au nouveau centre.
la ligne 32 assurera la liaison entre les quartiers Cousinerie, le centre Ville et les Facultés.


En 1981 Le réseau évolua avec des modifications sur les trajets et une réorganisation des lignes cf documents de la campagne d'information.***
inf_mun_n°21_juin_81_transport_urbain_lignes bus inf_mun_n°21_juin_81_transport_urbain_lignes bus
Un bilan positif sur le déploiement de ce réseau urbain qui a facilité nos déplacements quotidiens aussi bien par son accessibilité, que sa fiabilité et même sa régularité  (quoiqu'en en disent certains pour qui les transports en commun resteront un souvenir mitigé )
Un réseau qui perdure et s'est modernisé au fil du temps, en suivant nos habitudes et modes de vie,celles-ci ont (à regret) adopté un rythme plus soutenu.
carte_diabolo_tcc_vdn_25 Aout 1987
Une question actuelle se pose sur les transports en commun :Est-ce un lieu d'échanges et de rencontres ou un simple moyen de transport dans une foule anonyme ?
🕰 Remontons le temps : époque ou les établissements scolaires étaient rattachés à une ligne de Bus TCC comme l'indique cet article sur le rappel des inscriptions aux cartes Diabolo pour les collégiens et lycéens. ( art vdn 25-08-87),  Gare aux contrôles pour les élèves qui n'utilisaient pas la bonne ligne !



Source  :
** Organisation des transports en commun de la ville de Lille-est ( Archives MEL : FRAM059MEL_1C1085
*** Informations Municipales n°21 Juin 81- Amva - Villeneuve d'Ascq Archives.
🕰  carte_diabolo_tcc_vdn_250887