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📣 Le site recherche des témoignages sur l'histoire des quartiers de la ville. Ses aménagements durant les premières années (1970 - 1980)Evénements, documents, photos, et anecdotes sont les bienvenues pour créer de nouveaux sujets...
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mercredi 28 décembre 2022

🏗 1975, le Triolo un quartier "sans trottoirs"

 🏗 Le Triolo, 1er quartier de la ville Nouvelle, avant-gardiste par sa conception, Bâti volontairement à côté du domaine universitaire voisin comme le prévoit le plan de l'Epale de l'époque

📜 « Les quartiers du Triolo et du Pont-de-bois sont les premiers quartiers de la Ville Nouvelle à être construits. Ces deux quartiers sont aussi ceux qui borderont immédiatement des ensembles universitaires importants. Ainsi, le Triolo correspond en même temps au souci de rompre enfin l’isolement du campus scientifique puisqu’il doit permettre de relier celui-ci au quartier d’Annapes (centre commercial, cinéma, centrale téléphonique, centre régional des télécoms, École nationale supérieure des Arts et Métiers, Collège d’enseignement secondaire et des logements collectifs à caractère social). Le système des communications est conçu pour favoriser l'ouverture du quartier avec le nouveau centre-ville, Annappes et la cité scientifique »  EPALE. Février 1972. Note d’information sur l'aménagement du Triolo (partie- Ouest) premier quartier de la Ville Nouvelle. EPALE à la cité administrative.

En 1972, lorsque les premiers habitants arrivent, le quartier est annoncé comme la "vitrine" de la ville nouvelle et préfigure les quartiers suivants avec toujours plus d'innovations. Je passerais sur les manquements et malfaçons sur lesquels les pionniers ont fait face et que j'évoque largement dans les articles précédents,
On oublie que ce quartier avait à l'origine (et encore maintenant) une dominance piétonnière, que traversent passerelles et chemins de long en large. L'autre particularité est que les voies routières qui traversent le quartier ne sont pas mûnies de trottoirs. Contrainte imposée par l'architecte-urbaniste Le Corbusier.

📜 A l'époque, le dogme en urbanisme est encore dicté par Le Corbusier. Il impose, par exemple, de séparer les voies de circulation «piétons », des voies de circulation « automobiles ». Ainsi au Triolo, il n'y a pas de trottoirs le long des routes. Mais tout le monde y marche quand même malgré le danger ! Aux chemins du dogme, je préfère les chemins de la pratique sociale. C'est bien sûr là où les gens aiment passer, sur leurs marques de piétinements qu'il faut tracer les trottoirs et les cheminements Obtenir un trottoir le long de la rue de la tradition sera notre première victoire à nous, les habitants de la rue de la Tradition. Le second trottoir n'arrivera que 30 ans après.
Villeneuve d’Ascq à corps et à cœur JM Stievenard

On imagine l'état d'esprit des premiers arrivants, souhaitant ne pas utiliser leur voiture quand celà était possible, la multitude de chemins formait un labyrinthe qui avait aussi un intérêt pour le campus voisin en donnant une continuité piétonnière. Mais plus pratique et rapide était d'emprunter ces routes au mépris du danger. entretemps on a aménagé des trottoirs et l'on retrouve toujours 40 ans après, cette logique piétonnière qui fait "l'originalité du Triolo" et qui permet de rejoindre à pied les quartiers voisins d'Hôtel de Ville et du Pont-de-Bois.

Ph1 La rue de La Tradition 1979 avec son unique trottoir

1976 Au centre La rue de La tradition d'Est en Ouest , à droite la rue Talma sans trottoirs...
( à noter la piscine du Triolo en construction)


Ph2 1979 Triolo, passerelle entre la rue Traversière et l'allée Taine, au-dessus de la future station Triolo

Ph3 1979 Triolo, chemin du Triolo, passerelle au-dessus du boulevard de Tournai

Rue des Techniques 1975 sans trottoirs




https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2019/07/le-quartier-du-triolo.html
https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2020/12/le-triolo-en-1974.html
Ph 1 / 2 :3  Janvier 1979   Archives P.Bruyelle.
Ph Rue des Techniques - Epale.
Ign 1976 IGNF_PVA_1-0__1976-04-20__C1020-0291_CDP7311_6430

samedi 17 décembre 2022

🏚 1987, 10 ans après la fin des premiers chantiers , des réhabilitations prévues

Logement à toits plats allée des Coursives 1974
🏚 Certains se rappellent il y a longtemps, que peu après les installations des premiers arrivants,  on remarqua des malfaçons, des problèmes de qualités dans les logements collectifs, aussi bien en centre-ville que dans les quartiers voisins. en 1987 Dans le quartier Hôtel de ville on a refait l'isolation des façades, on a remplacé les chaudières, et refait la menuiserie.
A la Cousinerie ce sont les logements à "toits plats" qui font l'objet de travaux, on refait les toitures en pente ainsi que l'isolation thermique , on installe des vérandas-verrières. Au Marchenelles,  les améliorations sont plus nombreuses aussi bien intérieures, qu'extérieures. Dehors, On aplanit quelques reliefs de terres au profit d'espaces verts plus esthétiques,  dedans, c'est le revêtements des murs et l'étanchéité des toits qui est à refaire. On évoque en détails ces travaux dans le document d'information de 1988 distribué aux habitants du quartiers.


LA RENOVATION DE L’HABITAT : UN ELEMENT ESSENTIEL DU MIEUX VIVRE

 Le quartier de la Cousinerie est réputé pour son habitat et son environnement soigné, cette réalité n'empêchait cependant pas que quelques immeubles mal conçus au départ subissaient déjà les assauts du temps et trahissaient déjà des faiblesses peu supportables pour leurs locataires : fuites, mauvaise isolation. Depuis 1983, les élus sont donc intervenus auprès des organismes propriétaires pour engager des rénovations permettant ainsi à tous les Cousins d'accéder à un niveau de confort suffisant tout en préservant la qualité de l'urbanisme.

Allée de La Courbe 1987

La première rénovation a concerné les 154 logements des allées de la Courbe, des Cinq Tailles, et des Compagnons et apparte­nant à la Société Logis Métropole. Construits dans les années 70, ils po­saient de sérieux problèmes aux locataires fuites des terrasses, condensation, consomma­tions excessives d'énergie.
La rénovation a eu pour objet de met­tre fin aux nuisances tout en conservant aux logements leur conception originale. En quel­ques semaines, courant 87-88, les logements ont trouvé une nouvelle peau. Des vérandas verrières sont venues recouvrir les terrasses exis­tantes. Les toits terrasses ont été recouverts d'une toiture traditionnelle , double pente cou verte de tuiles de terre cuite.

Tous ces travaux se sont accompagnés enfin d'une isolation thermique poussée, tout comme le nouvel habillage des façades réalisé avec un isolant maçonnerie et le remplacement des huisseries bois par des huisseries alu. Une rénovation qui a mis en valeur les logements et que chacun reconnait comme novatrice sur le plan architecturale.

 Un peu plus à l'est dans le quartier, une autre rénovation aujourd'hui encore en cours est elle aussi fort exemplaire à bien des égards et restera l'un des principaux acquis de ces 6 dernières années. Depuis 1980 au sud de la rue Cocteau, dans les allées Colette, des Comptines, du Coq et de la Couronne, le manque de finition des logements, les malfaçons étaient durement ressentis par les habitants du quartier humidité, fissures, inflation des notes de chauffage, à cela s'ajoutaient de mauvaises conceptions architecturales de départ voiries sans trottoir et aux égouts souvent bouchés, espaces verts mal définis et mal entretenus, celliers et parkings mal conçus...

Logements des Marchenelles 1987

 Préoccupée par le devenir du quartier, de 83 à 88 la municipalité a multiplié les inter­ventions auprès du GIL de Roubaix propriétaire des logements. Enfin en 88, le GIL décide de rénover 230 logements ; mais une large concer­tation entre le GIL et la municipalité et trois associations du quartier (AVANCE, CSCV et as­sociation des locataires des Marchenelles) va permettre d'aller plus loin encore la réhabilita­tion des maisons sera accompagnée de tra­vaux sur les espaces extérieurs s'inscrivant dans le cadre d'une opération «Mieux vivre en ville», financée par l'Etat, le Conseil Régional, la Commune et la Société HLM.

 Les travaux sont estimés à 15 millions de francs pour les logements et 10 millions pour les espaces extérieurs. De plus, la concertation engagée et qui débouche aujourd'hui sur une réhabilitation exem­plaire, a redonné espoir aux habitants du quartier qui savent aujourd'hui que l'on peut vivre mieux aux Marchenelles. Un comité représentant les locataires a d'ailleurs été constitué afin de veiller à la bonne exécution des travaux et d'achever la concertation engagée.

Pour faire revivre les Marchenelles, on va rénover et les habitations et le quartier. A l'extérieur quelques buttes seront aplanies et dans l'espace ainsi libéré des espaces verts privés seront concédés aux riverains. Des trottoirs seront aménagés et tous les espaces verts seront remodelés. On repensera également l'éclairage, la voirie et les parkings.

Quant à la rénovation des logements, elle concernera essentiellement l'étanchéité des toitures et des murs, l'isolation thermique, ainsi que le remplacement des châssis et des peintures. Tuiles et briques seront largement mises à contribution et permettront en plus d'une meilleure isolation de mieux intégrer le quartier dans l'environnement naturel tout proche, Aujourd'hui, la rénovation débute et plusieurs mois seront nécessaires pour la mener à son terme, des efforts seront encore nécessaires pour que chacun vive mieux aux Marchenelles, mais déjà des pas importants sont faits.

Archives de Villeneuve d'Ascq : La tribune_30_décembre 1987
Archives Personnelles : Infos La cousinerie 1988