L'affaire Alvarado

La construction de la ville Nouvelle ne s'est faite pas sans mal,(Boulevard du Breucq et expropriations), L'affaire Alvarado (du nom de la résidence actuelle ) relate la construction de HLM un peu trop près d'un château ancien du XVIIeme et d'habitants soucieux de leur environnement quotidien.

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Le contexte historique : Le chantier de la ville arrive à sa fin, il a été décidé de freiner son développement urbain, les objectifs prévus sur le 8eme plan sont revus à la baisse, à l'initiative de la municipalité de Villeneuve d'Ascq, le 27 juin 1980, le Conseil de la Communauté Urbaine de Lille vote  l'adoption d'un «Plan de finition» de 2 ans (1981-1983) fixe, avec l'achèvement des opérations en cours, ce qui met un terme à l'opération d'urbanisme de la  ville nouvelle.

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Dans le quartier de Flers, une implantation de logements sociaux est prévue sous le nom de projet "Ilot 3" , 269 logements répartis sur 5 bâtiments ( fig1)
Le permis de construire a été accepté en 1977 avec des réserves émises par la commission municipale, le site est sensible car voisin d'un monument historique inventorié le château de Flers datant du XVIIeme siècle.
Le 24 Avril 1978 le comité de défense de Flers dépose un recours auprès du Tribunal administratifs de Lille  pour différer la fin des travaux, qui malgré l'annulation du permis,sont poursuivis. Le Maire Gérard Caudron décide de suivre le comité de défense.(fig2) pour se conformer à l'un des enjeux politiquex de sa campagne électorale de 1977 : "L'arrêt de la ville nouvelle"
Extrait du jugement en 1ère instance :
« ... la construction de cinq immeubles de quatre niveaux, comprenant 269 logements, à proximité du château de Flers, est manifestement de nature à  porter une atteinte irréparable aux lieux avoisinants, au site et à la conservation des perspectives monumentales ».

• Le 24 octobre 1978 le tribunal annule le permis de construire de l'ïlot 3 Un pourvoi et un report d'exécution sont demandés par le Ministre de l'environnement et le promoteur estimant que le projet ne nuit pas à l'esthétique du site, la cours de cassation confirmera cet avis et annulera le jugement en novembre 1980. Les travaux reprendront et se termineront en 1983 , voir fig4 le chantier en 81, Bien qu'en effet l'architecte du bâtiment ait fait l'effort esthétique d'une touche flamande rappelant le style du Château, les habitants de Flers ne voulaient pas de logements trop imposants à proximité de ce monument et ainsi conserver l'harmonie d'un paysage plus naturel, nous étions déjà dans une philosophie de "Frein au béton" après 10 ans d'urbanisation intense.

 


La résidence achevée en 1983 

 

fig 1 vue d'architecte de la résidence
fig2 le chantier pendant les manifestationsfig3 résidence Alvarado 1983
fig4 résidence Alvarado 1983
fig5 le chantier en 1981

Source : IGN  Villeneuve d'Ascq Ville Nouvelle Un exemple d'urbanisme concerté
Ville Nouvelle Actualités n°23 1979
Article connexe :
https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2021/12/lhistoire-mouvementee-du-chateau-de.html

Etes-vous câblé ?

Si vous habitez à Villeneuve d'Ascq dans un logement datant des années 70, il y a des chances pour que le câble ait été installé dans vos murs...
Bien avant l'avènement de l'internet haut débit et de l'arrivée de la fibre,Villeneuve d'Ascq a été à l'avant-garde de la technologie en ce qui concerne la télédistribution : en septembre 1972, une décision est prise pour couvrir l'ensemble de la ville avec un réseau câblé pour la diffusion de programmes TV et radio (1)  capable de diffuser par la suite des programmes locaux (2) .  A cet époque la France avait du retard dans ce domaine par rapport aux voisins Belges et Hollandais, L'état français étant indécis à vouloir investir dans cette technologie

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Le contexte historique :
2 périodes se distinguent quant au développement du câble,
les années 1970 sont celles où les collectivités locales ont pris en charge la création des premiers réseaux câblés en se substituant au service public et le plan Câble démarré fin 1982, le 1er plan marqué par la création de la Société Française de Télédistribution a échoué pour des raisons budgétaires en priorisant le réseau téléphonique, ce qui avec le temps fût bénéfique pour le territoire mais aucune décisions ne fût prises pour les réseaux de télédistribution, (pressions de la presse et du cinéma, pas d'institution dédiée) de ce fait Les collectivités s'engagèrent de façon désordonnée pour façonner quelques réseaux importants.Plus spécifique encore fut le câblage de Grande Synthe, ville de 26 000 habitants dans l'agglomération de Dunkerque. Le réseau fut créé à partir de 1974 par une commune particulièrement riche du fait de la présence sur son territoire des établissements Usinor Dunkerque. D'emblée, il fut décidé de desservir la totalité des 8 000 foyers et de leur accorder un accès gratuit au réseau financé par la ville.
des réseaux ont été implantés dans les « villes nouvelles » en vertu de la politique visant à doter celles-ci des équipements les plus avancés. Dès le début de la décennie (1980), Cergy-Pontoise disposait de 20 000 prises, Marne-la-Vallée de 2 000, Evry de 3 000, Villeneuve-d'Ascq de 11 800, L'Isle-d'Abeau de 3 500 et le Vaudreuil de 2 000.
hormis ces initiatives isolées, c'est avec le plan Câble de 1982 que tout s'est développé rapidement sous l'impulsion de la  Direction Générale des Télécommunication en donnant aux maires l'initiative des câblages sur le territoire de leurs communes, en 1986 160 communes étaient câblées.(6)

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Villeneuve d'Ascq aura 11800 foyers équipés, avec un nombre de programmes plus nombreux et de meilleures qualité d'images et de sons que sur le hertzien, en tous 7 chaines ( Françaises, belges, flamandes,locale) étaient diffusées avec une réception égale dans tous les foyers. les radios belges et la BBC étaient captées également.
A cette époque une ville équipée de manière aussi étendue était rare, on citait souvent Marne La Vallée autre ville nouvelle qui n'avait pas le quart de cet effectif.
La ville se devait d'être moderne et esthétique, du fait du réseau câblé sous-terrain, la suppression des antennes hertziennes individuelles a été réglementées (4), même constat pour EDF et PTT pour les réseaux électriques et Telecom, tout le câblage en sous-terrain !
L'EPALE investira plus de 10M de francs dans le déploiement de ce réseau (3) en sollicitant les constructeurs de chaque quartier à hauteur de 90% de l'investissement, en fait le calcul du ratio de l'installation par logement (5)
la redevance annuelle par foyer était de 75F en 1978 puis 90F en 1982.
Vînt ensuite la croissance de l'internet par le câble coaxial qui était performant et a permis de développer les 1er haut débit de l'époque pour le grand public.
En 1991, fin de l’installation du réseau câblé de télévision.dans la ville.Villeneuve d'Ascq avait pour vocation de devenir un pôle d'innovation, ce réseau est une des réalisations qui a permis de confirmer cette image.
De nos jours, Le déploiement de la Fibre utilise les chemins de câbles de l'installation historique pour fournir le Très-haut-Débit  aux habitants.

 L'antenne située à coté de la Rose des Vents
dans les années 70

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Morceau D'histoire : Septembre - Octobre 1975
Le 29 septembre, une bonne partie des logements du quartier du Triolo a été raccordée au réseau de télédistribution de la ville nouvelle. Dans les semaines suivantes la totalité du quartier va se trouver branchée sur la station centrale où est installée l'unique antenne de réception collective des programmes français et belge de télévision et des programmes radio ...par la suite les autres quartiers vont être raccordés dans les mêmes conditions.(7)

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Principe de fonctionnement : la station de tête de réseau (cf fig2 Antenne de Télédistribution) capte les différents signaux hertziens pour les traiter, les répartir en canaux, puis les adapte aux normes nationales avant de les diffuser sur le réseau câblé via des lignes de transports vers des répartiteurs et amplificateurs de signaux avant d'arriver chez l' abonné.
A lire :   France Telecom revend ses réseaux cablés

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(1) "villeneuve d'Ascq ville nouvelle
(2) livre blanc de la ville nouvelle Lille-est
(3) livre blanc de la ville nouvelle Lille-est
(4) "villeneuve d'Ascq ville nouvelle"
(5) "villeneuve d'Ascq ville nouvelle"
(6) annuaire des collectivités locales 1989
(7)  Ville Nouvelle Actualité 1975 
 Fig2  photo:  livre blanc de la ville nouvelle Lille-est

le Forum Vert,une oasis parmi les immeubles.

Le forum vert est un mini parc niché au coeur du quartier de l'Hôtel de Ville. Quand on ne connait pas l'endroit, on hésite du fait du caractère discret de sa situation.Mais lorsqu'on s'y trouve le dépaysement est total avec ce jardin public qui fait oublier le béton et l'acier environnants...
Cette espace paisible profite aux badauds qui souhaitent s'éloigner un peu de l'animation du centre commercial, idée initiale des aménageurs.

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Le contexte Urbain Historique : 
 fig5 1971 :L'université des sciences est ouverte depuis 5 ans. Le chantier du boulevard du Breucq (en haut de l'image) et les terrassements de l'université Lettres et Droits (non présents sur la photo) ont débuté.On reconnait la forme en angle du bosquet en bas à droite visible sur la fig1 de 1972 En 1971, la brasserie et la distillerie sont encore présents et voisins du bosquet (à sa gauche), la route adjacente qui remonte vers le chantier du Boulevard est l'actuelle rue des Victoires (RN41)

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A Gauche 1972 les différents chantiers entourant le bosquet.
A Droite    1980 l'ensemble terminé
 Le forum vert est née en 1977 en même temps que l'école nationale supérieure d'architecture de Lille, les 2 sites étant voisins l'un de l'autre.
1972 fig1 on peut voir la construction de L'école d'Architecture(orange , 

• le centre de la petite enfance (en jaune)
• l'école verhaeren (en bleu) 
• le futur centre administratif Agape (Flunch, pizza Paï...) (en rouge)  
• dans le coin supérieur la Rose des Vents

et au nord du chantier un bosquet de quelques arbres,lesquelles seront épargnés pour former un jardin public.
C'est dire si parmi ces arbres, les plus anciens sont témoins de la naissance de la ville, sur ce site, une distillerie, une brasserie, et une carrière de craie était présentes jusqu'en 1973, l'EPALE ( Etablissement Public Aménagement Lille Est) décide de démolir ces bâtiments en épargnant ce bosquet et continuera le developpement des espaces verts dans la ville.

fig3 1976 : Traçage de l'école d'architecture en bas à droite  La Rose des Vents

fig4  et suiv: le Forum Vert de nos jours.

 

 

Source : Photos Mel fig3 8PH76 PhotR  / IGN / fig#1 acrow59.wordpress.com

Villeneuve D'ascq Présentation

Ceux qui sont natifs ou depuis longtemps résidants à Villeneuve d'Ascq connaissent bien ces moindres recoins Néanmoins il convient de la présenter à ceux qui ne la connaissent pas.
Une ville faite de toute pièce ou presque, à l'origine 3 villages existants,  Ascq, Flers et Annappes ont été les témoins d'un rapprochement sans précédent. Par la construction "massive" de quartiers dotés d'habitations à l'architecture aussi diversifiée qu'audacieuse.Cette Ville a fait l'objet d'autant de critiques que d'éloges. Les aménageurs vivaient une aventure inédite, les exercices de style des architectes toujours plus osés, Pour qu'en fin de compte La ville en devienne vraiment une à partir du moment ou les habitants la vivait, la ressentait....
D'une superficie de 27km² pour 63000 habitants Villeneuve d'Ascq est une ville jeune et universitaire (65% d'étudiants) c'est le 1er pôle universitaire de la région et pour cause les 1er quartiers comme le Triolo se sont construits autour des Facultés des Sciences présentes depuis 1964 et entourées de champs, puis Pont de bois avec la faculté  des Lettres et Droits en 1973, on parlait alors d'associer les facultés et la ville, ce concept prendra la forme d'une ville nouvelle. Il aura fallu 15 années dont 10  de croissance intense pour que la ville arrive à maturité (1970 - 1984) et parvenir à un habile mélange de zones d'habitations , d'activités commerciales, scientifiques, et sportives, d'être une ville qui a hébergé le 1er métro automatique sans conducteur dès 1983, d'être le siège de plusieurs grands groupes ou multinationales (Météo france, Orange, Décathlon, Agape, Cofidis...), d'accueillir des évènements majeurs :Concerts, rencontres sportives, de nombreux spectacles et manifestations culturelles.
Une ville Verte avant tout :  sur 2700Ha , plus de 200Ha sont des espaces Verts, Parcs, Lacs, squares,  son surnom de Technopole Verte n'est pas usurpé !
Les 17 quartiers qui la composent :

• 
  Annappes  Ce quartier correspond à l'ancien village d'Annappes. Annappes est parfois divisé en deux, Annappes village à l'est et Annappes Saint-Sauveur à l'ouest.
• Ascq      Ce quartier correspond à l'ancien village d'Ascq. C'est un quartier qui a gardé un aspect village avec des petits commerces.
• Brigode    Brigode n'existait pas avant la création de la ville nouvelle. C'était un mélange de bois et de marais à côté du Parc du Héron. On l'appelait le Quartier des Cadres à l'origine.
• Château  Ce quartier résidentiel doit son nom au Château de Flers.
• Cité scientifique On y trouve le campus scientifique de l'Université de Lille
• Cousinerie Quartier au nord du Parc du Héron. On y trouve notamment le LaM, le Musée des moulins et le parc archéologique Asnapio.
  
• Flers-Bourg  Ce quartier, aussi appelé simplement Flers, correspond à l'ancien village de Flers-lez-Lille. Flers est divisé en deux parties, la partie historique qu'on appelle Flers Bourg et la partie neuve, nommée Flers Neuf. 
• Haute-Borne     Quartier récent qui abrite le parc scientifique européen de la Haute Borne et quelques habitations.
• Hotel-de-Ville   Le quartier doit son nom à l'hôtel de ville de Villeneuve-d'Ascq qui s'y trouve. C'est un quartier très fréquenté en raison de la présence des centres commerciaux V2 et Héron Parc.  On y trouve également le théâtre La rose des vents, le Forum départemental des sciences de Villeneuve d'Ascq et le Stade Pierre-Mauroy.
• Pont-de-Bois     On y trouve le campus littéraire de l'Université de Lille, ainsi que l'unique lycée public de la ville, le lycée Queneau. C'est un des quartier les plus dense qui compte 1200 logements sociaux.
• Poste    Construit entre 1958 et 1970, ce quartier est antérieur à la ville nouvelle. Le quartier est parfois nommé Annappes Poste.
• Prés       Le quartier des Prés est l'un des derniers de la ville, construit en 1977-1978. On y trouve de nombreuses entreprises.
• Recueil C'est l'un des quartiers les moins urbanisés et donc l'un des moins peuplés de la ville. On y trouve la centrale d'achat d'Auchan.
• Résidence     entre Ascq et Annappes, Résidence est un des quartiers les plus populaires de la ville. Construit entre 1958 et 1970, ce quartier est antérieur à la ville nouvelle.
• Sart-Babylone   On y trouve le centre nautique Babylone et le château du Sart.
• Triolo    Quartier composé de maisons individuelles et immeubles parsemé d'espaces vert. On y trouve un petit centre commercial où se trouve le cinéma le Méliès, et la piscine municipale du Triolo.
  

Source photos : "livre blanc de la ville nouvelle de Lille-est"
"Villeneuve d'Ascq - Ville Nouvelle - un exemple d'urbanisme concerté -  P24 - p27

Le boulevard du Breucq : "L'artère" de Villeneuve d'Ascq

Le Boulevard du Breucq ou Rocade Est ( N227) coupe en deux, Villeneuve D'ascq, cette artère ultra-fréquentée du fait de sa liaison vers la Belgique et qui rejoint l'A22 reliant l'autoroute Lille-Bruxelles à Gand. A l'origine une voie rapide passant par Fives (entre Mons-en-Baroeul et Flers Bourgs était à l'étude (1967-1970 )mais le projet fut abandonné.En 1977 on construit le Boulevard de L'Ouest qui délimite la ville à son autre extrémité avec Mons-en-Baroeul et qui dessert le quartier des Près et le quartier du Fort de Mons.
Par une décision d'état  ce "Boulevard" deviendra une autoroute internationale et  permettra le contournement de Lille, le transit vers la Belgique et la desserte des Quartiers de Villeneuve D'ascq ( Actuellement ~200 000 Véhicules empruntent chaque jour l'A1 ou l'A25 et transitent par la rocade Nord-Est)

Le boulevard sera une autoroute internationale.

Extrait "Villeneuve d'Ascq, la conquête de Lille-Est"  Dominque Regueme/ Déborah Raimbault

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1969 fig1, les quartiers de Annappes (en rouge) et de la Poste (en bleu) sont visibles, Le chantier du Boulevard n'est pas démarré mais il est question que celui-ci coupe le quartier D'Annappes, des expropriations sont évoquées (oct 1967),  Le 2 mars 1968, la fédération des expropriés organise une première manifestation à Annappes.

L'état doit faire accepter la Déclaration d'utilité publique (DUP) et  pour apaiser le conflit, l'administration divise par 3 le nombre de maisons à détruire, 92 habitations en tout dont des locaux agricoles.
L'opposition des habitants concernés ne faiblit pas du fait de la méthode brutale d'information, La presse 'Nord Eclair' fait l'écho de ces expropriations planifiées, plusieurs comités de défense sont crées.
Une table ronde est organisée avec les urbanistes, les maires d'Annappes et Flers et les représentants des habitants.Des garanties sont données sur les indemnités et le relogement des expropriés.La mairie de Flers donne son accord mais pas les plus concernés : les expropriés.
Le Maire D'Annappes menace de ne pas vendre à la SEDAF, les terrains pour de futurs lotissements, "la cité des Cadres", en fait le quartier de Brigode actuel.
La manifestation du 2 mars 68 a pour objet, la voie expresse  mais aussi l'implantation des 2 facultés (Lettres et Droits) , du Stadium Nord trop coûteux ,et du futur Centre Ville trop dense.Au final le D.U.P est officialisé par une décision de l'état le 3 Avril 1968, les travaux ne débuteront qu'en 1970.
 

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Lorsqu'en 1971 fig2 et 3, le chantier arrive sur le secteur D'Annappes, on peut voir quelques maisons restantes sur le tracé de la voie expresse qui seront amenées à être démolies
1972 Fig4 L'ensemble du chantier du Sud au nord : on distingue la Faculté des Sciences, le démarrage du chantier du quartier du Triolo (en ¤) , les quartiers Annappes et Poste ( en ¤) ainsi que le chantier de la Faculté de Lettres et Droits ( en ¤), les 3 lacs visibles.
Le Boulevard du Breucq sera mis en service en 1974 conçu pour desservir tous les quartiers de la ville Nouvelle, 
En 1979 des murs de protection phonique et visuelle seront construits tout le long des quartiers à protéger des  nuisances sonores. Outre les matériaux béton, verre , et acier prévus à leurs construction, des massifs et des arbres seront mêlés à l'ouvrage pour mieux les intégrer au paysage urbain.ville nouvelle actualité N°26)
Il dessert actuellement les universités de Lille 1 et Lille 3, le centre commercial V2 et le Heron Parc, le Stadium Nord Lille Métropole, le Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut. Depuis 2012, la route dessert également le Stade Pierre-Mauroy via l'échangeur des Quatre-Cantons.


source : IGN, "Villeneuve D'Ascq Ville Nouvelle", "Livre Blanc Ville Nouvelle Lille" , Voix du Nord: "Malgré la mobilisation des « expropriés », la ville nouvelle se fraie un chemin en 1968"
Film Villeneuve d'Ascq à la conquête de Lille-est

La Colline Des Marchenelles - Historique.

Historiquement appelée Fort des Marchenelles dû à la présence de ruines d'un ancien fort Militaire,La colline des Marchenelles est faite de terres de remblais provenant du creusement des lacs dans les années 70.
Sur cette photo aérienne de 1972(fig1),  aucun chantiers du quartier n'a été entamé, on peut seulement apercevoir la construction de Boulevard du Breucq (¤) , la forêt du Futur Parc Du héron est aussi identifiable en bas de l'image. Les traces du Fort sont encore visible (¤) en son centre on distingue des rejets de terres,  à côté se situe une décharge automobile( ¤)
Les terres du lac extraites sont venues s'entasser sur la décharge publique, en 1973, des sondages sont effectués pour connaître la nature des sols qui restent instables malgré les aménagements, l'EPALE va procéder à un terrassement de la colline par un apport de Terre Végétale, la colline a maintenant une hauteur de 43m L'office nationale des forêts va réorganiser le paysage et procéder à une plantation pilote en 1974 sur le versant nord de la colline visible sur la capture IGN de 81.
le projet de l'EPALE: l'intérieur de la colline sera une vallée traversée par un chemin piétonnier rattaché au réseau piétonnier de la ville nouvelle et ponctué de plateaux où le public pourra se distraire et se détendre ( EPALE n° 12 5/6/75)

9 Juin 1975 (fig2), les chantiers des habitations du quartier de la Cousinerie ont démarrés depuis 1 an et commencent à sortir de terre (en haut à gauche de la photo) En revanche Le chantier du quartier des Marchenelles démarre à peine (en ¤) il bordera donc la future Colline, un programme de 230 HLMO se divisant en 100 logements individuels (F4 -5) et 130 logements intermédiaires (F2-3-4-6)  ( EPALE n° 12 5/6/75) on aperçoit à droite des premières maisons en construction, le traçage de la future Allée des Couronnes qui s'étend en ramification.

Dans la décharge toujours présente en rouge, on identifie des carcasses de véhicules, elle sera présente au moins jusqu'en 76 (cf fig3), triste paysage pour les locataires du lotissements des 5 tailles !(fig4),

20 Avril 1976, la colline est encore en terrassement, on distingue les allées/retour des camions bennes entre le futur Lac du Héron et la colline celle-ci mais atteindra sa forme définitive en fin d'année. Le quartier des Marchenelles progresse également en s'étendant à l'Est. 3 immeubles Allée des Colombier en haut droite,  comme évoqué plus haut la décharge de  véhicule est encore présente (en ¤) Cette Casse déménagera en Juillet 77.*

6 septembre 1981 : le quartier des Marchenelles est entièrement terminé, on peut voir sur le versant nord de la colline la plantation pilote de 1974 qui a évolué. A partir de l'hiver 81, la colline est fermée au public pour une durée de 10 ans afin que les plantations d'Aulnes, de frênes, d'ormes ou chênes puissent croitre (120 000 plans)
Des habitations sont en construction au sud-ouest de la colline ( Allée de La Colline) (en ¤)
la décharge automobile a fait place à des habitations (allée des Cantilène/ allée des Camanettes en ¤)

Depuis la Colline des Marchenelles s'insère avec harmonie dans le paysage Urbain de la Cousinerie, où bon nombre de Villeneuvois de "ma génération"  l'ont exploré.
source : site IGN, plaquette , plaquette aménagement espace vert (69 -83), EPALE "Ville Nouvelle"
* Boîte à Souvenir CRAC 1977 - 1997

Le Quartier de la Cousinerie - Les Chantiers

Zoom sur la fin des chantiers du centre de la Cousinerie :  Pour situer le contexte, le 30 mai 1979 : 5080 logements sont prévus dans les quartiers du Château, de Flers, de l'Hôtel de Ville, de la Cousinerie, des Prés et du Triangle d'Ascq.   On fait toutefois des concessions le 14 décembre  pour réduire  la Z.A.C. de Villeneuve d'Ascq par abandon du quartier du Héron, le quartier de la plaine dans le Marais et le triangle D'Ascq. 
une diminution des  nombre de logements sur le quartier de l'hôtel de ville (ZAC de Valmy : 350 ),le quartier des Près (800) ,Les travaux débutés en 1973 se poursuivent avec une cadence importante ,  on commence la construction de nouvelles parties du quartier alors que d'autres sont à peine terminées et que les premiers habitants arrivent dès 1974 et se sentent isolés par les chantiers et le manque d'équipement (cabines téléphoniques, boîtes aux lettres...) . le "Centre Ville" de la Cousinerie considéré comme le plus grand des quartiers de la ville nouvelle devait avoir pour vocation  d'être le centre secondaire de Villeneuve d'Ascq, en complément de celui formé par l'hôtel de ville. en 1976 ce futur centre n'existe pas , les champs sont ominiprésents ¤ cf fig1 (20-04-76) :En haut à droite : la rue 8 mai 1945
Les appartements et maisons de l'allée des 5 tailles sont en cours de finition.
les lotissements de type "Coursives"( cf photo) sont achevés ( Allée des coursives, Allée des compagnons) L'école Cézanne  est présente également.On peut voir en en haut à gauche :les lotissements allée des cousins (¤) au sud de ce secteur en descendant la rue du 8 mai le futur centre de la Cousinerie (en bleu) , de l'autre côté, on peut apercevoir le Quartier des Marchenelles ( en cours de construction) ainsi que la colline des Marchenelles également en progression à partir des déblais du creusement du lac du Héron  (¤)
En 1978 le quartier s'étends vers le sud, ,le centre est en cours de construction en 1979.  En 1981,  Le quartier est pratiquement terminé, il reste le Dernier secteur du "Centre Ville"

cf fig2 6-09-81
- 1981  construction école René Clair ¤
- Traçage du futur  espace Concorde et des résidences Rue Carpeaux / rue du Commerce
- traçage résidence avenue de Courtrai ( ¤
début construction résidence fontaine des Crieurs et des logements rue de la Crèche / rue Copenhague. (¤), on peut remarquer que au centre de cette zone la crèche des Canaillous est le seul bâtiment terminé avec l'immeuble de la Sofracin.







cf fig3  04-82
1982 en ¤ Poursuite de la construction de l'école René Clair  en ¤  des résidences rue Carpeaux et avenue de Courtrai , l'espace Concorde est en finition (en bas à droite)

cf fig4 04-82  la partie "nord" du centre regroupe la crèche(en ¤) entourée  des lotissements des "crieurs" , des logements rue de la crèche / rue copenhague en construction.*en tout à terme 248 appartements et 28 logements individuels.
Dans ce secteur sera construit une mairie annexe, un bureau de poste, et des commerces en pied d'immeuble.

l'immeuble "Les bureaux de la Cousinerie" de Sofracin déjà en place avant ce chantier.(en ¤), en bas à droite on peut apercevoir les maisons allée Cantilène et allée des Camanettes ¤, des habitations individuelles arriveront sur la dernière parcelle(en ¤)
L'emménagement des premières familles aura lieu à l'automne 82 dans les résidences de la fontaine des crieurs, ici se constituera l'association "les crieurs" sur le principe de l'habitat autogéré, l'architecture particulière favorisera les liens sociaux et les rencontres entre habitants.

source :
site IGN, plaquette présentation Exposition ville Nouvelle
infos municipales 25 Avril 82.