|
Le récit d'un week-end sportif.
C'est le 3nd week-end de Septembre, on a déjà oublié l'ivresse,
l'oisiveté des vacances d'été. Replongé dans nos activités, notre travail, la
tête basse et le regard pensif...
Mais cette période n'est pas quelconque dans le cœur des habitants de la
Cousinerie, nous sommes dans les années 80, c'est Samedi et à partir de 16h débute une nouvelle édition des 24h cyclistes.
L'ambiance est festive et rassemble tous les habitants du quartier, cyclistes
ou non.
Et dans la mesure ou la météo est clémente et accorde un répit ensoleillé, alors ce week-end de course prends des allures de
prolongement estival.
Des campements s'installent le long du circuit balisé. Les tentes,
les barbecues, et les banderoles des différentes équipes transforment pour un
temps le quartier en un circuit très particulier. Peu importe la compétition qui en
réalité n'est pas une, l'essentiel étant de se retrouver, de s'amuser, de
vivre... Ce cours week-end est rythmé par les nombreux tours accumulés par
les équipes, les jetons sont comptabilisés au checkpoint, les coureurs
traversent un parcours rempli d'éclairages multicolores, de fumées opaques
mêlées à des effluves de viandes grillées, et peu à peu la musique se fait
muette, le ciel s'assombrit, les coureurs moins nombreux, la course se poursuit dans la nuit, et quelques
encouragements viennent encore ponctuer le silence. on dort un peu pour récupérer, certains oublient le réveil, pour
d'autres c'est un challenge organisé, on se relaie fréquemment pour continuer
la course jusqu'au petit matin.
 | Les campements s'accumulent et donnent à la course des allures de festivals ou de campings...
|
Lorsque le parfum du café et des croissants envahit le parcours, l'animation revient ce dimanche matin avec des participants encore courageux, l'ambiance, la convivialité de la course fait oublier pour un moment les soucis de la vie quotidienne, c'est une autre époque (lointaine pour certains), et un autre état d'esprit où l'on prenait effectivement le "temps", en donnant plus d'attention à ce type d'évènement, il y a de nombreuses années nous avions moins de sources de distraction, moins d'informations à traiter car il fallait les rechercher, de nos jours ces infos viennent à nous automatiquement par notifications,
Les 24h de la Cousinerie était un évènement très attendu, Chaque année André Verdière l'organisateur historique était sollicité pour donner la confirmation de la date et des détails de la course. La réunion préalable au LCR du kiosque où se rencontrait tous les passionnés du quartier et d'ailleurs.
Les années ont passé, pour les participants, les bénévoles de l'association des 24h, et pour les habitants dont certains sont partis, et avec , leurs modes de vie et une certaine philosophie du quartier qui a changé.
La motivation s'est éteinte peu à peu, à cela s'ajoutent des problèmes de sécurité que l'on ne connaissaient pas. 2011 fût la dernière édition puis vint la dissolution de l'association en 2014.
Ils reste toutefois des souvenirs mémorables des nombreuses éditions qui auront marqué toute une génération. |
 | Dans le 2nd virage de la rue Cimaise à l'autre bout du quartier, le 43ème RI et le café du Damier des Cousins (situé au pied d'immeuble "Sofracin" du ch. des Crieurs) participent à la Course, en arrière plan le chemin de la Note Bleue qui mène au recueil traversant l'Av.de Roubaix.
 | la plaine de jeux "Cimaise" et son terrain de basket occupés par les participants, en arrière plan les maisons "Bâtir" historiques du quartier
|
|
 | Le check-point, comptage des tours par équipe.
|
|
