🏗 Les Marchenelles

🏗 1976-1977, le chantier du quartier des Marchenelles, déjà évoqué dans l'article sur

l'édification de sa Colline Artificielle faite à partir des terres de creusement du Lac du Héron a démarré en 1975.
Bien que faisant partie de la Cousinerie, il est séparé par la rue du 8 Mai 45, et est considéré comme "un quartier dans le quartier".

C'est la SARHO (Société anonyme roubaisienne d'habitations ouvrières) qui est chargée de la construction de 230 habitations (100 individuelles et 130 intermédiaires)architectes P.Eldin & J.C Louis.
Ci-dessous en 76 et 77 la partie supérieure du quartier, on voit la progression "Nord-Sud" très méthodique des constructeurs 🤨 ! En 77 les maisons avec terrains "engazonnés" sont déjà occupées, alors que d'autres logements sont encore en finition, ce qui montre la forte demande en logement sur ce secteur.

20 Avril 1976	24/10/1977 Les Marchenelles
20 Avril 1976	24/10/1977 Les Marchenelles

Ci-dessous évolution entre 76 et 77 de la voirie et habitations collectives, on remarque l'avancée des travaux sur les habitations individuelles,l'apparition du terrain de Foot, le quartier prendra bientôt sa forme définitive.

Ce chantier est parallèle à celui du quartier Sud de la Cousinerie qui débute ainsi qu'un autre chantier complémentaire (allée de la Courbe et Coquelicots) qui a démarré la même année.
1977 est une année d'activité intense pour la Cousinerie, les "Cousins" du quartier nord sont "encerclés" par les chantiers mais cette situation marquera la fin de l'isolement des habitants avec le reste de la ville.(cf. capt. ign 76)
📢 On en parle  : 

Dans les infos municipales de  Septembre 1977, on évoque la construction de 2 terrains d'entraînement l'un sur gazon, rue de la Cimaise et l'autre rue de la Contrescarpe ainsi qu'une halle des sports dans son voisinage.

Vue d'ensemble du chantier en 1976

De gauche à droite les logements rue de la Contrescarpe, l'école Calmette en construction,

- à droite au premier plan, les logements allée de Cocagne, les immeubles allée des Colombiers.

- plus haut le stade d'entraînement, les logements en construction Allée du Coq, de la Couronne, Allée Colette. seuls manquent : les logements Allée de la Comédie, Corbeille, Courteline.
👓 Anecdotes du quartier : - En 1980 : Turn-over important des locataires de logements qui sont en tout électriques, visiblement ceux-ci consomment beaucoup d'énergie et font exploser les factures E.D.F, d'où le départ des locataires ** le promoteur ne répond pas à aux demandes d'améliorations, des locataires menacent de faire la grève des loyers**
- En 1981,les locataires des Marchenelles demandent des travaux d'isolation et d'étanchéité...*** 

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Source :
photos aériennes couleurs: Jean-Luc Bruyelle
amva :

** infos municipales n°18 décembre 80
*** infos municipales n°23 déc 81
IGN  
IGNF_PVA_1-0__1976-04-20__C1020-0291_CDP7311_6410
MEL :
8PH76_villeneuve_d'ascq 1995_Les Marchenelles
Ville nouvelle Lille-Est Vue du Ciel

La Colline Des Marchenelles - Historique.

Le fort des Marchenelles (en haut à dr.)IGN 1972

Historiquement appelée Fort des Marchenelles dû à la présence de ruines d'un ancien fort Militaire,La colline des Marchenelles est faite de terres de remblais provenant du creusement des lacs dans les années 70.
Sur cette photo aérienne de 1972(fig1),  aucun chantiers du quartier n'a été entamé, on peut seulement apercevoir la construction de Boulevard du Breucq (¤) , la forêt du Futur Parc Du héron est aussi identifiable en bas de l'image. Les traces du Fort sont encore visible (¤) en son centre on distingue des rejets de terres,  à côté se situe une décharge automobile( ¤)
Les terres du lac extraites sont venues s'entasser sur la décharge publique, en 1973, des sondages sont effectués pour connaître la nature des sols qui restent instables malgré les aménagements, l'EPALE va procéder à un terrassement de la colline par un apport de Terre Végétale, la colline a maintenant une hauteur de 43m L'office nationale des forêts va réorganiser le paysage et procéder à une plantation pilote en 1974 sur le versant nord de la colline visible sur la capture IGN de 81.
le projet de l'EPALE: l'intérieur de la colline sera une vallée traversée par un chemin piétonnier rattaché au réseau piétonnier de la ville nouvelle et ponctué de plateaux où le public pourra se distraire et se détendre ( EPALE n° 12 5/6/75)

9 Juin 1975 (fig2), les chantiers des habitations du quartier de la Cousinerie ont démarrés depuis 1 an et commencent à sortir de terre (en haut à gauche de la photo) En revanche Le chantier du quartier des Marchenelles démarre à peine (en ¤) il bordera donc la future Colline, un programme de 230 HLMO se divisant en 100 logements individuels (F4 -5) et 130 logements intermédiaires (F2-3-4-6)  ( EPALE n° 12 5/6/75) on aperçoit à droite des premières maisons en construction, le traçage de la future Allée des Couronnes qui s'étend en ramification.

Dans la décharge toujours présente en rouge, on identifie des carcasses de véhicules, elle sera présente au moins jusqu'en 76 (cf fig3), triste paysage pour les locataires du lotissements des 5 tailles !(fig4),

20 Avril 1976, la colline est encore en terrassement, on distingue les allées/retour des camions bennes entre le futur Lac du Héron et la colline celle-ci mais atteindra sa forme définitive en fin d'année. Le quartier des Marchenelles progresse également en s'étendant à l'Est. 3 immeubles Allée des Colombier en haut droite,  comme évoqué plus haut la décharge de  véhicule est encore présente (en ¤) Cette Casse déménagera en Juillet 77.*

6 septembre 1981 : le quartier des Marchenelles est entièrement terminé, on peut voir sur le versant nord de la colline la plantation pilote de 1974 qui a évolué. A partir de l'hiver 81, la colline est fermée au public pour une durée de 10 ans afin que les plantations d'Aulnes, de frênes, d'ormes ou chênes puissent croitre (120 000 plans)
Des habitations sont en construction au sud-ouest de la colline ( Allée de La Colline) (en ¤)
la décharge automobile a fait place à des habitations (allée des Cantilène/ allée des Camanettes en ¤)

Depuis la Colline des Marchenelles s'insère avec harmonie dans le paysage Urbain de la Cousinerie, où bon nombre de Villeneuvois de "ma génération"  l'ont exploré.
source : site IGN, plaquette , plaquette aménagement espace vert (69 -83), EPALE "Ville Nouvelle"
* Boîte à Souvenir CRAC 1977 - 1997

Par les chemins de la ville (6)

 

Chemin du Grand Marais - Lac du Héron - Août 2023

Prise de vue en période estivale d'un promeneur sous un ciel d'Août nuageux. Une scène digne d'un tableau impressionniste.   La piste au premier plan est le chemin du Grand Marais qui fait la jonction entre le quartier de la Cousinerie (Rue Carpeaux)  et le Lac du Héron. Je me trouve sur un chemin qui aurait du être la prolongation de l'avenue de Courtrai qui aurait scindé le quartier du Héron et rejoint le village de Forest/Marque.(1) Prise de Vue Chemin de la Colline des Marchenelles Ce chemin (de la colline des Marchenelles) est séparé par une pâture qui a survécu au chantier du creusement des Lacs(2) et de la colline (3) en arrière-plan, Le Lac du Héron est dissimulé par les imposants bosquets qui longent la pâture. Le Héron qui aurait pu être un quartier est devenu le lieu de rendez-vous des promeneurs Villeneuvois et de l'agglomération Lilloise qui veulent quitter pour un moment le tumulte de la ville. Le Chemin du Grand Marais a été foulé de nombreuses fois à travers les âges...il y a 200 ans, il passait devant le pavillon de Chasse, contournait les terres de la ferme Lenglet pour arriver sur celles des Marchenels. Plus récemment, avant la ville Nouvelle, les champs étaient omniprésents, et l'agriculture l'activité principale du secteur. Le projet initial de la construction de la ville Nouvelle prévoyait de laisser une réserve dédiée à la nature. Pourtant de nombreux domaines agricoles ont disparu pour laisser place à la ville en construction, entre expropriations, réhabilitations, ...Certains exploitants ont réussi leur reconversion, d'autres ont adapté leurs exploitations aux besoins des nouveaux "voisins". Pour éviter une urbanisation "galopante",  la municipalité décidera de ne pas construire sur les domaines du Héron et du Marais, les terrains ayant été déclarés inconstructibles.(4)

Juin 1975 IGN, début du chantier du Lac du Héron. Les terres iront s'accumuler en haut à gauche de la photo, future colline des Marchenelles. Le chemin du Grand Marais qui mène au domaine de la ferme Lenglet, en bas à gauche, le pavillon de Chasse. la grande Parcelle à gauche deviendra la colline et le quartier des Marchenelles.( Carte Etat Major 1820-1866) Le 30 juin 1981, la Communauté urbaine de Lille acceptait la demande de M. le Maire en classant officiellement "non constructibles" au plan d'occupation des sols les 55 hectares du Héron déclarés "zone naturelle de protection de l'agriculture et de sauvegarde des sites et paysagers". Seules pourront y être acceptées des constructions agricoles ou à vocation de loisirs.(5)

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(1) https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2021/09/le-quartier-du-heron-un-projet-qui.html 
(2) https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2019/07/la-chaine-des-lacs.html
(3)https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2019/06/la-colline-des-marchenelles-historique.html
(4) https://memoire-urbaine-du-nord.blogspot.com/2020/02/le-heron-et-le-maraisdes-quartiers-qui.html
https://famillesflamandes.wordpress.com/2021/05/29/les-marchenelles/
(5) infos municipales n°22 oct 81

crédit ph.coul. C.Delannoy - Août 2023
vue aérienne N&B : IGNF_PVA_1-0__1975-06-09__C1020-0321_1975_CDP7266_5496
Carte Etat Major 1820-1866

1994 - La Colline des Marchenelles, le repère d'une certaine époque....

En ces temps mouvementés, où chacun est malgré lui en quête de sens, de repères, dans un climat de tension économique, sociale, sans parler de la guerre aux portes de l'Europe. Rappelons un repère simple mais essentiel du quartier. A travers ce Flash-back d'un tableau plus rassurant et probablement familier pour certains. il brosse une époque où la vie connaissait moins d'empressements,  où nous donnions moins d'importances aux choses, et nous laissions parfois la futilité nous guider, voire nous perdre pendant un instant... Si nous étions plus jeunes (et donc plus insouciants), la marche du temps n'avait pas la même emprise. voici donc une image aérienne du début des années 90 (déjà exploitée dans le blog) issue des archives de la MEL,  choisie par son panorama encore préservé du progrès, des promoteurs et du temps. La résolution est telle que tous les détails ci-dessous sont identifiables en zoomant sur la photo. Au premier plan ,  le chemin de Grand Marais qui longe le terrain d'activité du Collège Camille Claudel (qu'on aperçoit à gauche),  en observant de plus près, un match matinal  (selon l'orientation des ombres) est en cours.Puis cette voie continue  entre le pavillon de Chasse et les pâtures qui mènent au Lac du Héron. Derrière les maisons du lotissement des Bonniers situé au pied de la Colline des Marchenelles, un site naturel artificiellement créée dont la croissance a été préservée durant 10 ans. L'avenue de Courtrai prématurément arrêtée aux portes du domaine du Lac, ne mènera jamais à Forest/Marque , passe devant le collège et arrive au centre du quartier de la Cousinerie.

La colline des Marchenelles dans toute sa splendeur est accessible depuis 3 ans aux promeneurs du Dimanche, aux rêveurs du Lundi matin, et aux curieux des autres jours... Les plaines se dessinent parfaitement entre les plans d'eaux naissant, et les espaces de massifs de diverses essences, les paysagistes ayant scrupuleusement respectés les plans initiaux. Ville Nouvelle n°12 mai - juin_1975 En arrière-plan, le quartier des Marchenelles pour lequel on imagine le début d'une journée, l'animation y est encore modérée, mais insignifiante comparée à nos jours. au fond à gauche on distingue l'avenue de Roubaix et son carrefour de l'époque qui croise la rue de Lannoy ( future rue du 8 mai 45) et qui freine l'élan du trafic également  incomparable avec le présent.

 Archives Mel : 8PH76
Ville nouvelle n°12 mai juin 1975 p24 schéma_colline.

Article connexe :
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