🏛 Le savoir à la portée de tous, une
université ouverte sur le quartier : un souhait annoncé dès
l'implantation de l'université Lille III en 1974, L'ouverture à des
publics extérieurs "était " la règle absolue pour
reprendre l'expression du président de l'époque (P. Rafroidi). (1)
Malgré un rythme insuffisant des transports, des résidences étudiantes qui
tardent à se construire, et des commerces quasi-inexistants, il reste confiant
quant à cette implantation au coeur de la Ville nouvelle.
Nous sommes à cette époque dans une logique d'ouverture, de partage dans une
métropole qui va progressivement poursuivre sa croissance parallèlement à
celle des universités.
En 1979, L'université Lille III n'a pas de vie réelle, car les
étudiants la considèrent comme "un distributeur automatique de
cours" , les distractions sont basées à Lille , En 4 décennies ce
constat n'a pas changé.
De nos jours, les jeunes étudiants considèrent Villeneuve d'Ascq comme un campus de
résidences étudiantes (2) les réhabilitations passées (3.2019) et
les chantiers actuels de 2023-2024 en témoignent, Au Sart (4) Au Pont-de-Bois
(5).
Outre la formation permanente réservée aux adultes et le bloc note
mensuel du Cinéma Kino que propose la faculté, on proposait (déjà) en 1979 des
initiatives tels que l'accès aux amphithéâtres sans carte étudiante,
la participations aux actions locales de formation continue dans les mairies
de quartiers, les accès aux labos de langues pour les lycéens.
Malgré quelques inconvénients d'organisation et de services, les années
80 et la décennie suivante, marquèrent une certaine harmonie , la vie
s'installe entre les quartiers voisins et le campus, l'activité de l'un
n'interférant pas avec celles des habitants.
De mémoire, ce tableau quelque peu "idéal" reflète une
période plus ou moins paisible sur ce campus. Etant lycéen à l'époque en
1990, il n'était pas rare de me rendre au Restaurant universitaire voisin d'y
prendre un café, puis d'assister à un cours de Droit Civil en
amphithéâtre ...ne serais-ce que par curiosité et pour s'imprégner de l'ambiance.
C'était une ouverture complète de cet édifice dédié au savoir qui surplombait
le quartier, pas de barrières automatiques, pas d'agents de sécurité en
surnombre, pas d'attitude méfiante, aucun climat d'anxiété. Ce qui
contraste de nos jours, les évènements passés et actuels ont
renforcé les mesures de sécurité des Campus universitaires (le plan
Vigi-Pirate y est régulièrement mis en place en cas de risques potentiels.) Pourtant cet esprit d'ouverture subsiste avec l'accès récent à l'ensemble des ouvrages du campus pour les Villeneuvois depuis 2015 (6) Les temps ont changé, les esprits ont évolué, la détermination de la nouvelle génération est plus tenace que jamais munie de cette faculté d'adaptation indispensable de nos jours où tout va de plus en plus vite, la digitalisation et le numérique ont remplacé le contact humain à priori pour des raisons pratiques, car l'idée générale était de nous faire gagner du temps. A présent le numérique prend une place importante (pesante ?) dans nos activités. mais a-t-on encore le choix de prendre réellement le temps ? Celui de faire la démarche "physique" de faire des recherches dans une médiathèque, un fond documentaire, une archive ? la réponse reste subjective, la génération (Y) qui a connu l'arrivée du numérique et des smartphones peut s'interroger sur la manière dont nous vivions avant l'essor de cette technologie car auparavant la notion d'instant présent était plus accessible. la génération Z (comme Zapping) est née pendant le boom Internet, certains jeunes ont une forte dépendance à l'information et aux contenus à disposition "partout et tout le temps" (7), d'autres plus modérés savent utiliser à bon escient la multitude d'applications et d'outils qui abondent... En conclusion et en images (9), Il subsiste quelques traces photographiques des bâtiments du campus immuables, des moments de quiétudes studieuses,
où l'on y voit une jeunesse étudiante peut-être moins tourmentée en apparence, plus confiante en son
avenir, un tableau presque parfait d'une époque révolue.
| (9) Vue intérieure Bâtiment Lille III 1978
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| 1978 Un cadre studieux, une ambiance paisible ..en attendant la fin des cours magistraux ...
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| (9) Un amphithéâtre vu de l'extérieur, ses parois profilées sont une des réalisations du 1% artistique sculpture sur parement en béton armé "bas reliefs à 7 modules L.Peire 1974
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| (9) Vue de l'esplanade, au 1er plan, sculpture "Tour des rêves" de B.Lardera 1976
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| (9)Les bâtiments imposants vus des 3 lacs... un terrain de jeu pour les futurs étudiants ?
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| (9) L'entrée principale de L'université Lille III,
| La sculpture de B.Lardera fût dégradée dès sont installation en 1976, elle sera déplacée quelques années plus tard dans le parc des 3 Lacs...
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