 | La Cousinerie - Fin des années 90 - Archive Mel
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🏪🏡 Il
fût un temps pas si lointain, celui de l'âge d'or diront
certains, ou La Cousinerie était un quartier animé, à part entière comme
le disait le maire G.Caudron *, D'autres diront aussi qu'il se suffisait
presque à lui-même, tant les services, commerces, et animations étaient
présents.
Un quartier isolé au début de la ville nouvelle, relié ensuite à celui du
Château via le parc Urbain. La « Couz », comme l’appellent affectueusement ses habitants, incarnait un esprit communautaire fort, une vie de quartier vibrante,avec le
nécessaire pour le quotidien de ses habitants où tout était accessible à pied : L'éducation,
les commerces, la culture, la nature, le travail pour certains... en somme la vie ... tout faisait sens, tout semblait à sa place.
Peu à peu, au fil des décennies, Les animations devinrent moins
nombreuses, on sortait moins de chez soit pour faire ses courses, les
commerces dits de proximité se raréfièrent. La culture fût accessible à
domicile. Les progrès du numérique, la mondialisation, "les services assistés" entre autres accélérèrent ce déclin. Certes, la voirie et les logements ont été rénovés, pour compenser l’usure d’une ville qui vieillit. Mais l’envie de se retrouver, de construire ensemble, de faire exister le quartier, s’est estompée. L’esprit collectif s’est dilué dans un quotidien plus individualiste. Les initiatives locales se font rares, alors que le quartier, dans les années 80-90, avait su exploiter tout son potentiel. Aujourd’hui, malgré une forte présence étudiante, l’âge moyen de la population augmente.
Cela dit, le tableau n’est pas totalement sombre. Comparée à d'autres villes ou quartiers dont la structure rend difficile toute dynamique locale, Villeneuve d’Ascq conserve des atouts uniques. Ses services, ses équipements, son identité multiple, ses quartiers aux ambiances distinctes : ici, chaque coin de rue raconte une histoire. Une ville sans véritable centre, dont le cœur bat à l’entrée de la commune, à deux pas du périphérique. Une ville verte, vivante, qui continue de se développer, parfois au détriment d’une population qui, elle, se stabilise. Le paradoxe est là : plus de bureaux, plus de tertiaire, à l’heure même où le télétravail s’impose. Mais peut-être est-ce un pari d’avenir.
Villeneuve d'Ascq , ville tertiaire et étudiante, où l'on vient pour
étudier, travailler, consommer et dans une moindre mesure se divertir... Ce visage tertiaire n’est pas nouveau : il s’imposait déjà dans les années 1990 et 2000. Remontons 2 ans plus tôt (1988) ou le centre de la Cousinerie était plus animé, plus passager, plus vivant... L'extrait de ce document, un feuillet d'information sur le quartier distribué par la Mairie en 1988 y évoque la croissance des commerces, l'ouverture des services ( la poste, le bureau de police, la crèche, le collège...), le parc d'activités des moulins..
Ils ont fait la Cousinerie :
Extrait du Document d'information de la Mairie adressé aux habitants de la Cousinerie - 1988
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50 commerces, environ 300 entreprises, plus de 35 équipements publics, plus de 30 médecins, professions médicales et paramédicales ont vite fait oublier qu'il y a 10 ans à peine le quartier sortait à peine de terre et que fin 83 début 84 on inaugurait tout juste la place Jean Moulin et la Mairie de Quartier. 6 ans après, on a d'ailleurs peine à reconnaître le chemin des Crieurs qui est devenu l'une des plus belles rues piétonnes de la ville. Plus de 28 commerces ont pris place  | Le marché des Crieurs 1988
| chemin des Crieurs et avenue du 8 mai 45, ils couvrent quasiment tous les besoins des habitants du quartier supermarché, salons de coiffure, boulangerie-pâtisserie, banques, primeurs, opticien, laverie, fleuriste, vêtements...
Même si ici et là des enseignes ont changé de propriétaire, la réussite de certains et l'envie de réussir des autres
prouvent que le chemin des Crieurs a trouvé son rythme de
croisière et est bel et bien devenu le cœur d'un quartier où il fait bon
vivre.
Créé en 1987 à la demande des habitants et des commerces désireux d'animer
le centre, le marché a lui aussi trouvé son rythme et ses
habitués et est devenu le 5ème marché de la ville et le seul dans un quartier récent. Depuis 1983, la municipalité a aussi facilité la vie des habitants du
quartier en ouvrant tous les services publics de
première nécessité.
La Mairie de Quartier, inaugurée en février 84 dans ses locaux de la place
Jean Moulin, permet d'accomplir toutes les
formalités dans des locaux accueillants et suffisamment vastes. Le bureau de poste et le
bureau de police sont venus compléter les besoins.
Depuis 1983, les structures destinées à l'enfance et à l'adolescence se
sont aussi largement étoffées. Une mini-crèche «Clémentine» a ouvert ses portes permettant l'accueil sur
le quartier de 20 enfants en plus des 60 accueillis par la crèche collective
«les Canaillous». L'accueil des enfants avant et après la classe s'est également étoffé avec
l'ouverture de deux nouveaux centres de
loisirs René Clair et Paul Cézanne à la rentrée 88. Mais l'évènement majeur de ces 6 dernières années, pour les jeunes Cousins,
est l'ouverture du Collège Camille Claudel,
un équipement obtenu grâce à l'intervention de la municipalité et qui accueille aujourd'hui plus de 650 enfants du quartier de la 6ème à la 3ème. Les équipements de loisirs se sont également multipliés : l'ouverture d'une
ludothèque a permis aux Cousins, qui
fréquentaient en grand nombre la ludothèque du Centre Ville de jouer et
d'emprunter des jeux sans quitter leur quartier. Mais loin de se contenter de satisfaire les besoins quotidiens de chacun ,
le quartier participe aussi à l'essor
économique de la ville. Plus de 300 entreprises sont installées sur le quartier
dont plus de 50 % depuis 1983. Véritable locomotive de
ces implantations économiques, le Parc des Moulins qui accueille environ 135
entreprises. Extrait du Document d'information de la Mairie adressé aux habitants de la Cousinerie - 1988
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