1975 — Durant la construction de l’îlot 4 du Pont-de-Bois, la faculté Lille 3, construite en 1973, demeure isolée d’une ville encore en chantier. Les travaux qui l’entourent font office de remparts. L’accès des étudiants se fait alors principalement par le parking ou les escaliers latéraux du campus.En 1974, la place centrale est achevée, marquée par la présence de murets visibles sur les photos 2 et 3. Repère visuel notable : la sculpture métallique de Berto Lardera, intitulée La Tour des Rêves (visible au centre de la photo 2 et en rouge sur la photo 3).
| 1974 | 1975 |
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| 1976 |
L’année suivante, l’un des murets est retiré pour permettre la construction d’une passerelle piétonne (voir photo 4). En effet, dans le cahier des charges initial, la faculté devait s’intégrer à son environnement urbain ou, du moins, être plus accessible aux futurs habitants. Il était donc prévu un passage libre pour tous — étudiants comme riverains — entre l’université et le quartier.Ce passage devait également faciliter le lien entre les facultés de Lille 3 et Lille 1, via un itinéraire piéton par la chaussée Haute. Toutefois, l’arrivée du métro en 1983 entraînera la désaffection progressive de ce chemin par les étudiants.
Aujourd’hui, des barrières de sécurité ont été installées, réduisant davantage la circulation piétonne à cet endroit.Les passerelles restent malgré tout les principaux liens piétonniers entre les quartiers du Pont-de-Bois et de l’Hôtel de Ville. En 1976, bien que les chantiers environnants ne soient pas encore terminés, la construction de la passerelle est achevée (voir photo 1), permettant ainsi aux étudiants d’accéder à pied au futur centre-ville. Les logements seront livrés en juin de la même année.
Une utopie sans lendemain
Cette vision utopique initiale, voulue par les aménageurs pour rapprocher étudiants et habitants, ne sera jamais pleinement réalisée. L’université restera largement fermée sur elle-même. Sa construction monolithique et l’image de « forteresse du savoir » qu’elle renvoie contribuent à son isolement aux yeux des habitants.Cependant, les étudiants ont toujours fréquenté — et fréquentent encore — les commerces situés de l’autre côté de la passerelle : principalement les snacks et tabac-presse du quartier.
Vécu 🧐 : en 1991 fréquentant le Lycée Queneau, j'allais parfois durant les intercours à la cafétéria située sur le parvis de la fac, dans le bâtiment du R.U ( cf photo 4 Bât de gauche), souvenir d'un bon accueil et d'une époque révolue.Mais les choses évoluent parfois dans le bon sens , Comme le Kino, La bibliothèque universitaire a ouvert ses portes gratuitement aux Villeneuvois en 2015, plus besoin d'une carte d'étudiant une simple inscription suffit pour bénéficier des ouvrages et des salles de lecture ** . une ouverture sur le monde extérieur qui donne une autre image de la faculté aux habitants.
Photo 4 : IGN 1976 IGNF_PVA_1-0__1976-04-20__C1020-0291_CDP7311_6502
* regards Urbains Lire et vivre la ville autrement n°1
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